des gardiens de malines

des gardiens de malines Berger Belge

Berger Belge

Dysplasie

Définition

La
dysplasie de la hanche est un relachement des ligaments joignant les
deux paries de l'articulation de la hanche : la tête du fémur et
l'acétabulum. Ce relachement des ligaments se traduit par une mauvaise
répartition des pressions au niveau de l'articulation ce qui entraîne
des lésions (très douloureuses) du cartilage et parfois une luxation de
l'articulation (déboitement de la tête du fémur hors de l'acétabulum).

Cette affection a été décrite dès 1935.

 

Origine

Ce relachement ligamentaire est une anomalie génétique transmise par un gène probablement récessif.

Toutefois
cette anomalie génétique ne s'exprime que sous certaines conditions.
C'est ainsi que 25 % des chiens génétiquement atteints ne présentent
aucun relachement ligamentaire. De plus 50 % des chiens dysplasiques
(c'est à dire atteints de relachement ligamentaire) ne présentent aucun
signe clinique (boiterie, douleur). Le champion du monde 92 et 93 de la
race berger allemand souffrait d'une dysplasie légère sans présenter le
moindre signe.

En effet d'autres facteurs peuvent intervenir pour favoriser ou pour masquer une dysplasie :

- alimentation : une croissance rapide favorise l'apparition de la dysplasie,

- poids : un excès de poids, en sollicitant davantage l'articulation favorise également l'apparition de la dysplasie,

-
musculature : à l'inverse une forte musculature du bassin peut
compenser la faiblesse des ligaments et ainsi masquer la dysplasie.

 

Prédispositions raciales

De
tous ces facteurs découle une sensibilité plus ou moins forte selon la
race. Les races lourdes payent un plus lourd tribu à cette affection,
alors que les races légères et musclées, sélectionnées pour le travail
sont moins atteintes : lévriers, chiens de traineau, chiens de chasse,
Berger Belge (sélectionnés pour l'Agility).

 

Taux supérieur à 25 % :

Saint Bernard, Bullmastiff, Stafford Shire Terrier.

 

Taux compris entre 20 % et 25 % :

Golden Retriever, Mastiff, Rotweiller, Setter Gordon et Anglais, Chow-Chow, Schnauzer Géant, Berger Allemand.

 

Taux compris entre 10 % et 20 % :

Bouvier
des Flandres, Briard, Spaniel Springer, Shar Pei, Boxer, Airedale,
Labrador, Border Collie, Setter Irlandais, Alaskan Malamute, Samoyède,
Cavalier King Charles, Schnauzer Moyen.

 

Taux inférieur à 10 % :

Pointer, Cocker, Dalmatien, Lévrier Afghan, Berger Belge, Siberian Husky.

 

Symptômes

Le symptôme principal est une boiterie :

qui apparait au démarrage de l'exercice ("à froid")

qui s'estompe au bout de quelques minutes d'échauffement

qui réapparait ensuite avec la fatigue.

 

Avec
le temps, à mesure que les lésions évoluent, la douleur réapparait de
plus en plus vite au cours de l'exercice, pour apparaitre dès
l'échauffement. A ce stade, l'animal boite en permanence.

 

Traitement

Cette
affection très invalidante peut néanmoins être soignée. Plusieurs
techniques sont utilisées selon la gravité des symptômes.

 

Dysplasie légère : utilisation d'anti inflammatoires en association avec des facteurs de protection des cartilages.

Une
rééducation fonctionnelle sera si possible associée : perte de poids
(utilisation de croquettes allégées), renforcement de la musculature du
bassin ( exercice régulier et modéré, l'idéal étant la natation en
prenant soin de bien sécher le chien à sa sortie).

 

Dysplasie
légère avec douleur intense : myectomie du pectiné. Le muscle pectiné
dans son fonctionnement normal tend à écarter la tête du fémur de
l'articulation ce qui aggrave la dysplasie et peut conduire à la
luxation. On coupe donc ce muscle pour soulager l'articulation.

 

Dysplasie
moyenne avec douleur intense : on peut dans ce cas supprimer la tête du
fémur qui est le siège de la douleur. Les muscles de la hanche, avec
l'enveloppe périarticulaire assurent le maintien du fémur en créant une
pseudo articulation, ce qui permet au chien de mener une vie normale,
bien qu'il soit dans ce cas inapte au travail.

 

Dysplasie
sévère : prothèse de la hanche : on remplace les articulations
défectueuses par des prothèses bio-compatibles. Cette technique donne
les meilleurs résultats, mais elle est très coûteuse. L'animal peut
ensuite travailler normalement, ce qui fait que cette technique peut
être indiquée pour des dysplasies même légères chez des animaux sur
lesquels ont été consentis de gros investissements en dressage.

 

Prévention

La
prévention consiste à éviter que le caractère dysplasique,
génétiquement transmis, ne puisse s'exprimer. Chez le chiot on veillera à
limiter la croissance par une alimentation rationnée. On respectera,
bien entendu, les apports en calcium (250 mg/kg/j) et en phosphore (200
mg/kg/j).

Les aliments spécifiques pour chiots de grande race intègrent ces deux aspects.

On
veillera également au développement harmonieux de la musculature
pelvienne par des exercices modérés et réguliers, incluant si possible
de la natation.

 

Eradication

Le
seul moyen d'éliminer la dysplasie est d'écarter de la reproduction
tous les individus porteurs de cette tare. Pour ce faire on procède à
l'age de 1 an, à un examen radiographique des hanches des futurs
reproducteurs.

Sur
la radio on évalue la coaptation de la tête du fémur dans l'acétabulum (
c'est à dire la façon dont elles s'emboitent l'une dans l'autre). On
mesure également l'angle de Norberg-Olsson (angle formé par la droite
joignant le centre des 2 têtes de fémur avec la droite joignant la tête
de fémur avec le rebord de l'acétabulum qui lui correspond).

 

Stade A : Aucun signe de dysplasie

coaptation parfaite tête fémorale/acétabulum et angle N-O > 105°

 

Stade B : Stade intermédiaire

mauvaise coaptation tête fémorale/acétabulum et angle N-O > 105°

ou bien

bonne coaptation tête fémorale/acétabulum mais angle N-O compris entre 100° et 105°

 

Stade C : Dysplasie légère

mauvaise coaptation tête fémorale/acétabulum et angle N-O compris entre 100° et 105°

 

Stade D : Dysplasie moyenne

mauvaise coaptation tête fémorale/acétabulum et angle N-O compris entre 90° et 100°

signes d'arthrose

 

Stade E : Dysplasie grave

luxation ou subluxation de la tête fémorale/acétabulum et angle N-O < 90°

arthrose